13 erreurs d’aménagement de fourgon que font nos clients : nos conseils issus du terrain

Temps de lecture : 12 minutes 

Aménager un fourgon soi-même, c’est un projet passionnant et aussi une véritable aventure. Entre les vidéos inspirantes et la réalité du terrain, il y a parfois un (grand) écart, rassurez-vous : on est là pour travailler la souplesse. Chez Vancore, nous le savons bien : chaque semaine, des clients viennent nous demander conseil après avoir commis une ou deux erreurs dès le début de leur aménagement.

Ces erreurs sont fréquentes et pourtant évitables. Alors pour vous aider à partir du bon pied, voici 13 erreurs d’aménagement de fourgon que nous voyons souvent chez nos clients, avec nos conseils concrets pour les contourner.

Partie 1 – Avant même de commencer l’aménagement de son fourgon

1 – Se lancer sans check-list :  la première des erreurs d’aménagement de fourgon

Il peut être tentant de se lancer directement, sans plan écrit, porté par l’excitation du projet. Malheureusement, c’est souvent le début des ennuis : oublis d’étapes clés, mauvaise gestion du budget, perte de temps.

Notre conseil : établissez une liste claire des étapes, du matériel nécessaire et des postes de dépenses. Cela vous aidera à garder une vue d’ensemble du projet et à ne rien oublier. Et pour vous guider, nous vous recommandons de lire :

2 – Avoir fait l’impasse sur une inspection à nu du fourgon, sous toutes ses coutures

Chez Vancore, c’est Julien et Louise qui nous ont transmis l’importance de vérifier l’état de son van, avant de commencer l’isolation. Lors de l’achat de leur premier fourgon, ils souhaitaient simplement effectuer des petites modifications. 

Avant isolation toujours inspecter de fond en comble son van ou fourgon

Et certaines surprises ne sont pas toujours les meilleures, surtout quand on ne peut plus revenir en arrière : 

  • l’isolation ne suffisait pas pour passer un hiver,
  • l’étanchéité d’un lanterneau et d’un raccord de toit allait lâcher,
  • de nombreuses sources de rouilles étaient cachées (ils ont même retrouvé des outils dans l’habillage du plafond…)

Ils ont donc dû refaire l’isolation complète. Et vous vous en doutez, nous vous avons alors préparé un comparatif des meilleurs isolants pour fourgons aménagés, vans ou camions, toujours dans une optique de vous faciliter votre aménagement.

3 –  Ignorer les signes de rouille de son van ou fourgon

On parle souvent de la rouille, mais beaucoup la sous-estiment. Une tâche ici ou là, et on pense que ce n’est pas grave. Sauf qu’en van, la rouille évolue vite. Et une fois que l’isolation est posée par-dessus, c’est trop tard.

Notre solution : décaper, traiter à fond (avec un vrai traitement type Ferose), repeindre si besoin.

Conseil bonus :

  • Si vous constatez de la rouille :
    • Utilisez une brosse manuelle pour retirer la rouille non adhérente. Dépoussiérez puis dégraissez si nécessaire.
    • Appliquez 1 à 2 couches de Ferose selon l’épaisseur de la rouille. Ferose traite la rouille, il faut donc qu’il y ait de la corrosion pour appliquer ce produit. 
    • Pour une protection et plus de résistance : appliquez une dernière couche de Ferose après 2h de séchage. La couche précédente ne sera pas sèche à cœur ce qui permettra de créer une couche ayant peu, voire pratiquement aucun point de faiblesse. Nous vous recommandons pour l’utilisation de ce produit de respecter les températures indiquées (10°/25°) durant toutes les phases (de la pose au séchage). De plus, nous vous conseillons d’utiliser ce produit dans une atmosphère sèche permettant une circulation d’air importante, favorisant ainsi le séchage.
  • Si la rouille a perforé la tôle

Il faudra découper la zone endommagée et souder une nouvelle tôle. Cette intervention est indispensable pour la sécurité et sera vérifiée au contrôle technique.

Utiliser du Ferose pour éliminer la rouille sur les parois de son van ou fourgon

4 – Conserver une isolation inadaptée pour la vie en fourgon aménagé

C’est typique des premiers aménagements, dans un souci d’économies (et parfois de rapidité), on souhaite garder l’existant ou en faire le minimum. Cependant, si l’isolation existante contient de la mousse expansive, du multi-couches ou laine de roche, il vaut mieux la remplacer : elle est inefficace et favorise les ponts thermiques. 

Ce que l’on vous recommande, si votre budget le permet, c’est de les remplacer par des matériaux adaptés à la vie en van : le liège projeté qui est une excellente alternative pour les zones difficiles à isoler ou l’Armaflex pour une pose rapide, complété par exemple par l’Ecopeg proposant une isolation thermique. Le bon isolant, c’est celui qui évite les ponts thermiques et ralentit le transfert de chaud et de froid.


Partie 2 – Pendant les travaux : les erreurs d’aménagement de fourgon qui font perdre du temps (et parfois beaucoup d’argent)

5 conseils Vancore à suivre pendant les travaux d'amenagement de votre van

5 –  Oublier l’étape des installations sur le toit

L’un des pièges les plus fréquents, c’est de vouloir faire les choses “dans l’ordre logique” sans se rendre compte que l’ordre logique n’est pas toujours celui qu’on imagine. On isole le toit, on habille proprement le plafond, on est fier du résultat et puis quelques semaines plus tard, on se demande où l’on va passer ces câbles de panneau solaire… Quelques mois plus tard, on se dit que ce serait quand même pas mal d’ajouter un lanterneau !

Et là, c’est la douche froide : il faut démonter ce qu’on vient de faire, recouper dans la tôle, refaire l’étanchéité, chercher à repasser des câbles à travers une structure qu’on pensait terminée. On perd du temps.

Notre conseil : tout ce qui concerne le toit doit être anticipé dès le départ. Si vous envisagez un jour d’ajouter un lanterneau, une aération, une antenne, une galerie ou un panneau solaire, prévoyez-le pendant la phase de planification. Vous vous remercierez plus tard.

6 – Mal choisir ou mal positionner les baies, lanterneaux ou aérations du van

L’aménagement d’un fourgon, ce n’est pas seulement une affaire de meubles et d’électricité. La lumière naturelle, la circulation de l’air, la visibilité et l’intimité sont tout aussi importantes. Et ça, ça se joue au moment où vous choisissez où poser vos baies ou vos lanterneaux.

Alors, prenez le temps. Mettez-vous dans le van, mesurez, imaginez vous vivre dedans. N’hésitez pas à faire des gabarits en carton ou à créer des emplacements avec du scotch. Chaque centimètre compte.
Et si vous rêvez d’une petite plante verte sur le plan de travail, pensez à vérifier qu’elle aura sa dose de soleil !

Vous ne savez pas où commencer, vous n’avez aucune idée des bonnes pratiques ? Louez un van, même plusieurs, grand, petit, avec ou sans salle de bain, lumineux et très “discret” sans ouverture. Faites-vous un avis avant de faire ces choix cruciaux !

Conseils Vancore pour emplacement de ses ouvertures en van ou fourgon

7 – Découper les longerons sans accord du constructeur

On comprend très bien la tentation. Vous avez repéré l’endroit parfait pour votre baie : il y a la vue, la lumière, c’est centré, mais un renfort traverse la tôle pile à cet endroit. Certains décident de le découper, “juste un petit bout”. C’est là que les choses se gâtent.

Un longeron, c’est un élément structurel. Il sert à renforcer la caisse du véhicule, à encaisser les chocs et à maintenir la rigidité de l’ensemble. Le couper, c’est affaiblir le fourgon. En cas de choc ou dommages lourds, ça peut poser de vrais problèmes.

La règle est simple : on ne découpe jamais un renfort structurel. Si une ouverture tombe mal, on ajuste le projet, pas la structure. Il vaut mieux déplacer une baie de 10 cm que de compromettre la sécurité du fourgon. Et si vous souhaitez vraiment découper le longeron, contactez le constructeur auparavant pour obtenir son accord, car si vous le découpez avant l’accord, vous risque d’être déçu(e).

8 – Oublier l’espace et la découpe pour la prise P17 sur la paroi du fourgon

La prise P17 permet de brancher le van sur une borne électrique au camping ou chez vos amis. Tant qu’on vit en autonomie, elle ne manque à personne. Mais le jour où vous posez vos roues sur un parking équipé, c’est une autre histoire.

Sans prise extérieure, on finit par faire passer une rallonge par la fenêtre. Et si on veut la rajouter plus tard, il faut parfois couper dans un meuble, percer un habillage intérieur, improviser un chemin de câble. Encore une de ces erreurs d’aménagement fourgon qu’on paie en temps perdu (et en finitions compromises).

Alors même si vous pensez ne jamais en avoir besoin, prévoyez-la. Faites-la poser ou réservez-lui un emplacement. Vous serez content de la trouver un jour.

Pensez à la découpe pour la prise P17 dans votre van ou fourgon

9 – Sous-estimer ou sur-estimer vos besoins en eau, électricité et gaz

C’est l’une des zones grises de l’aménagement : faut-il tout prévoir au cas où, ou rester minimaliste ? Certains veulent du 100 % autonome avec batterie lithium, chauffage diesel, chauffe-eau électrique et tout le confort d’une maison. D’autres ne jurent que par la simplicité : un jerrican, une glacière et un chauffe-eau nomade

Le vrai problème, ce n’est pas de mettre “trop” ou “pas assez”. C’est de ne pas adapter les équipements à l’usage réel. Vous partez un week-end par mois, ou vous vivez à l’année dans votre van ? Vous êtes du genre à cuisiner matin et soir, ou à manger dehors dès que possible ? Vous roulez beaucoup, ou vous restez souvent sur place ? Vos réponses à ces questions vont déterminer le dimensionnement du système électrique, la taille des réservoirs, le type de chauffage ou la nécessité d’un chauffe-eau.

Prenez le temps de poser votre mode de vie noir sur blanc. Faites un tableau si besoin. Et surtout, ne copiez pas ce que vous avez vu sur YouTube ou ChatGPT : ce n’est peut-être pas fait pour vous.


Partie 3 – À la fin : les erreurs d’aménagement de fourgon qui peuvent tout gâcher

Conseils Vancore pour les erreurs de fin de chantier

10 – Sous estimer les besoins en ventilation et en aérations pour le chauffage et le chauffe-eau

Vous rêvez de voyager toute l’année, même sous la neige ou dans les pays nordiques ? Alors, anticiper l’installation d’un chauffage et d’un chauffe-eau devient essentiel. Mais attention : ces équipements ne s’installent pas n’importe comment, et ils demandent généralement plus qu’un simple branchement électrique.

Au gaz ou au diesel, il faudra gérer l’arrivée et la sortie d’air, le branchement au carburant, l’évacuation des fumées, l’alimentation électrique et même la ventilation du meuble dans lequel l’équipement sera logé. En clair, cela représente une organisation complexe, qui, si elle est mal pensée, peut poser un problème à l’homologation VASP.

C’est là que surgissent des erreurs d’aménagement fourgon classiques : mauvaise aération, absence de ventilation basse, ou pose dans un espace trop exigu. Pour éviter ces pièges, commencez par vous poser les bonnes questions :

  • L’appareil est-il homologable VASP ?
  • Puis-je l’installer seul.e ou faut-il passer par un pro ?
  • Ai-je bien identifié toutes les découpes nécessaires dans la tôle ?
  • L’appareil est-il adapté aux conditions climatiques des pays où je souhaite voyager ? Même l’altitude ?

11 – Négliger l’emplacement et la ventilation de la bouteille de gaz du van

On croit souvent qu’il suffit de caser la bouteille de gaz quelque part dans un coffre, bien serrée et à l’abri de la chaleur. Mais son positionnement et sa ventilation sont essentiels. Et là aussi, beaucoup de fourgons aménagés ratent le coche.

Pour rappel, le gaz est plus lourd que l’air : en cas de fuite, il s’accumule au sol. Il est donc obligatoire de prévoir une aération basse permanente dans le caisson étanche. Sans cela, le gaz ne peut pas s’évacuer, et le moindre problème peut rapidement devenir dangereux. C’est un point que la réglementation VASP vérifie de très près, à juste titre.

Autre erreur fréquente : placer la bouteille dans un endroit inaccessible. Imaginez devoir changer une bouteille sous la pluie, en sortant la moitié de vos affaires. Prévoir une trappe extérieure ou une ouverture rapide, c’est du confort au quotidien. 

Sécuriser, ventiler, et faciliter l’accès : trois réflexes simples pour éviter une erreur d’aménagement fourgon qui pourrait avoir de lourdes conséquences.

12 – Oublier de planifier le circuit d’eau complet de son fourgon aménagé

Organisation pour la création du circuit d'eau dans votre van ou fourgon

Quand on installe la pompe, l’évier ou le chauffe-eau à la fin du chantier, on pense parfois qu’il suffit de “tirer quelques tuyaux” pour que ça fonctionne. Et pourtant, le circuit d’eau complet doit être anticipé très tôt dans l’aménagement, dès la conception du plan global.

Pourquoi ? Parce que les passages de tuyaux influencent beaucoup d’éléments : l’épaisseur du plancher, l’accès aux vannes, la position du réservoir, ou encore la présence d’une pompe immergée ou déportée. Un oubli classique : ne pas prévoir de vidange pour le réservoir d’eau grise.

Résultat : des ajustements de dernière minute, souvent complexes, des fuites sous les contraintes d’angle ou improvisations farfelues, voire des démontages partiels. 

Pour palier cette erreur d’aménagement de fourgon, dessinez votre circuit d’eau dès le début, avec chaque robinet, chaque sortie, chaque retour.

Anticiper les casses / pannes possibles pour éviter le bain de pieds :

  • Si je dois vider en urgence ma cuve d’eau propre, où je l’évacue ?
  • Si je remplis “trop” ma cuve d’eau, où va l’eau ?
  • Si le circuit gèle, comment limiter le risque de casse ?
  • Si je dois vidanger tout le circuit, où sont les points bas ? 

13 – Ne pas considérer la hauteur totale du fourgon une fois aménagé avec les éléments extérieurs

Une fois le panneau solaire fixé et le lanterneau posé, on se rend souvent compte un peu trop tard que la hauteur totale du fourgon a augmenté parfois au-delà des 2 mètres symboliques. Et là, surprise : plus d’accès aux parkings de centre-ville ou dans son propre garage.

Le pire étant de ne pas le voir à temps et de “toucher” un pont, une barrière, etc. Les dégâts peuvent aller d’un dôme de lanterneau jusqu’à la mise à la casse du véhicule. Un chiffre derrière la virgule de la hauteur qui peut aller chercher bien loin ! 

Ce genre de mauvaises surprises post-chantier peuvent être évitées très facilement : il suffit de prendre un mètre et de mesurer la hauteur totale du fourgon avec tous les accessoires montés. Vous serez peut-être surpris par les quelques centimètres gagnés avec une galerie, un lanterneau haut, ou un panneau solaire.

Prenez en compte la hauteur totale de votre fourgon

Conclusion

Chez Vancore, on pense que transformer un fourgon, c’est une aventure. Qui est certes rempli de défis, de doutes, mais avant tout chose, de grandes joies. 

En évitant les erreurs d’aménagement que rencontrent beaucoup de nos clients, vous gagnez en confiance, en autonomie et en plaisir. Parce que chaque van aménagé est le point de départ d’un voyage que vous méritez de découvrir.
Et si l’aventure commence avec un bon aménagement, elle se prolonge aussi dans le confort au quotidien. Prochaine étape :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vancore

Toutes nos ressources pour aménager votre van

Voir le blog

Vous avez des questions ?

Notre FAQ est là pour vous aider au maximum à répondre à vos questions techniques ou liées au site vancore.fr
Visitez la FAQ